Indépendant, auto-entrepreneur, portage salarial : quelles différences ?

Indépendant, auto-entrepreneur, portage salarial : quelles différences ?

24 octobre 2021 1 Par Blaise

Les différences entre les statuts d’indépendant, d’auto-entrepreneur et de porté salarial ne sont pas toujours claires. Pourtant, ces statuts correspondent à différents profils et à différents besoins (économie vs sécurité…). Le point commun principal est qu’ils confèrent tous une activité de quasi-indépendant.

Les différences entre indépendant, auto-entrepreneur et porté salarial ?

Le statut d’indépendant correspond à une petite entreprise individuelle, il correspond aux travailleurs non-salariés ou profession libérale. L’auto-entrepreneur est également une entreprise individuelle qui permet d’exercer une activité professionnelle indépendante ponctuellement ou régulièrement en minimisant les coûts administratifs. Il concerne en particulier 3 catégories : l’hôtellerie-restauration, les services et les activités libérales.

Les indépendants et les auto-entrepreneurs sont leur propre patron. Il se « gère » tout seul : leurs activités, leur gestion du temps etc… Ils sont autonomes, mais ils n’ont pas de couverture chômage, ni d’assurance responsabilité civile. Pour les profils averses au risque mieux vaut donc préférer les emplois salariés.  Ils doivent se débrouiller seuls, et faire face à un certain isolement. En effet, l’indépendant travaille seul, il n’y a pas de contact avec des collègues de bureau, et il n’y a aucun encadrement, à la différence du portage salarial.

« Le porté salarial bénéficie d’une structure d’encadrement et d’accompagnement pour son activité, mais surtout pour les tâches qui gravitent autour. »

Le porté salarial bénéficie d’une structure d’encadrement et d’accompagnement pour son activité, mais surtout pour les tâches qui gravitent autour. En effet, le portage salarial permet aux travailleurs indépendants de confier à une société de portage la facturation et la gestion administrative des missions ou prestations. Le porté a alors un statut de salarié par le biais de la société de portage.

Les trois statuts doivent payer une taxe professionnelle (CFE) au bout de 3 ans.

Quel statut, pour quoi ?

Le porté a un statut de salarié, à la différence de l’indépendant et de l’auto-entrepreneur, c’est-à-dire que le « risque » est moindre.  Pour choisir entre ces deux derniers statuts, il faut bien se demander si l’activité à une logique entrepreneuriale intrinsèque, ou s’il s’agit uniquement de facturer des services et prestations.

En ce qui concerne les coûts, les indépendants doivent supporter des coûts fixes et des coûts proportionnels, en plus de certaines charges qui peuvent exister en fonction de son activité et de ses choix. Le porté salarial ne fait face qu’à des coûts proportionnels.

En somme, le portage est le plus avantageux en phase de lancement d’une activité, ou quand le chiffre d’affaires est inférieur à 50 000€. Au-delà de 100 000€ de chiffre d’affaires, le statut d’indépendant devient plus intéressant.

Entre ces deux limites, le choix stratégique dépend de la nature de l’activité et des besoins du travailleur. En indépendant, il touche 60% de son chiffre d’affaires, contre 50% pour le porté salarial. Mais, ces 10% sont compensés par des avantages tels que la retraite complémentaire, les frais de gestion, la comptabilité…

Il est également possible de combiner le portage et l’auto-entrepreneuriat, afin d’en faire deux statuts complémentaires ; c’est-à-dire commencer avec le portage, et ensuite créer son entreprise avec des risques réduits.